bienvenue chez les passeurs d'âmes, me dit il
Quelques jours après la séance chez l'énergéticien, j'intervenais dans la résidence secondaire d'une cliente... seule dans la maison qui ne m'inspirait déjà pas une grande confiance avant ce jour, j'écoutais la musique avec mon portable et une enceinte portable. Je commençais à men sentir oppressée quand je remarquais que mon téléphone pourtant chargé au maximum à mon arrivée se vidait visiblement très rapidement. L'appli avec laquelle j'écoutais la musique se mis aussi à bugger et le lien bluetooth entre le téléphone et l'enceinte pourtant établie depuis des mois ne fonctionnait plus.
Agacée je décidais de sortir faire une pause et fumer une cigarette sur la terrasse. J'avais oublié mon briquet et cherchait de quoi allumer ma cigarette quand je me sentis encore plus oppressée et m'entendis déclarer à voix haute et presque malgré moi "j'emprunte cette boîte d'allumettes mais je la remettrai à sa place je le promets".
Je sortis en riant presque de mes paroles, allumais ma cigarette et laissai la boite d'allumette sur la table de la terrasse pour aller tremper mes jambes dans la piscine pour me rafraîchir, la température avoisinnant les 30°C.
Lorsque je revins sur la terrasse quelques minutes plus tard, la boîte d'allumette était posée devant la porte ouverte avec quelques allumettes soigneusement sorties, alors que je l'avais laissée sur la table et totalement fermée. Je songeais d'abord à une blague d'un éventuel voisin, mais le portail était fermé et très bruyant à ouvrir et impossible à escalader sans échelle...
Un trouble me saisit et je rentrais dans la maison angoissée.
Plus je progressais dans le nettoyage de la maison vers les pièces de l'arrière de la maison dans lesquelles je m'étais déjà auparavant sentie mal à l'aise, plus l'oppression grandissait. Je me sentais observée et malgré le fait que personne ne se manifestait véritablement, je me sentais en danger... D'ordinaire la peur est une émotion que je n'aime pas, je pars du principe que l'on n'a peur uniquement de ce que l'on ne comprend pas... et cette fois, je ne comprenais effectivement pas, j'expérimentais malgré moi de nouvelles perceptions dont j'ignorais le fonctionnement...
Dans les deux pièces qui suivirent je sentais une présence très très hostile qui me suivait et me collait presque... encore plus troublée je me dépéchais de finir le travail au pas de course. Au moment de faire les pavés, la lavette semblait peser un poids infini... je parvenais à grand peine à la bouger...
Je décidais de bacler rapidement le reste du travail, la présence me suivant pas à pas dans toute la maison, et étant persuadée sentir un souffle glacé sur mon cou.
Très effrayée et en proie à une très grande agitation je tentais d'allumer mon téléphone, complètement déchargé entre temps, bien que branché sur l'allume cigare dans ma voiture, dans laquelle je m'étais engouffrée en larmes, mon téléphone refusa de se rallumer jusqu'à ce que je sois sortie du village. En temps normal, mon téléphone réagissait dès qu'il était relié à un chargeur.
Les heures et jours qui suivirent je me sentai très mal, épuisée, très triste et ce, sans raison apparente.
je retournais chez l'énergéticien sur conseil d'une amie en éveil...à l'écoute de mes mésaventures, il souriait d'un air pensif, peu étonné.
Alors que je lui demandais ce qui le faisait rire, il me dit voir 3 enfants à mes côtés, m'expliqua qu'ils étaient sans doute à l'origine de la blague de la boîte d'allumettes, et étaient l'origine de ma grande fatigue... Il fit le nécessaire pour les accompagner à la lumière et m'expliqua ensuite que dans la dernière pièce du fond, une entité beaucoup moins aimable s'était manifestée... il me décrit la maison, le jardin et les sensations précises que j'y ressentis.
La maison, construite au 18è siècle aurait selon lui été construite sur un ancien site de rite sacrificiel romain... en résulterait des visites peu réjouissantes, voire même une résidence d'âmes très noires qui n'auraient pas voulu passer de l'autre côté...
Lorsque je lui demandais pour quoi tout cela m'apparaissait désormais, alors que je n'avais rien ressenti jusque là il se contenta de me déclarer en souriant "bienvenue chez les passeurs d'âmes".
J'en frissonnais, dubitative.
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